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Quel sort aux réfugiés syriens dans les pays de l'UE ?

Plus de 100 000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l’Union européenne sont à l’étude dans les 27 pays membres, selon des chiffres publiés ce mercredi 11 décembre 2024, par l’Agence de l’UE pour l’asile (EUAA). A la fin d’octobre, plus de 108 200 requêtes étaient en attente d’une première décision, sachant que les rejets peuvent faire l’objet de recours, rapporte Le Monde.

Ces données sont rendues publiques au moment où plusieurs Etats membres, notamment l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Belgique, ont annoncé suspendre le traitement des demandes d’asile de Syriens à la suite de la chute de Bachar Al-Assad.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, plus de la moitié de la population de ce pays a fui son domicile, soit 13 millions de personnes, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Si les pays voisins (Turquie, Liban, Jordanie, Egypte) ont accueilli la grande majorité des 6 millions de réfugiés syriens, beaucoup ont aussi fui vers l’Europe.

Dans l’UE, l’Allemagne a fait office de premier pays d’accueil, comptant près de 800 000 réfugiés ou demandeurs d’asile syriens, tandis que la Suède s’est classée deuxième. Dans d’autres Etats membres, cette nationalité est restée au premier rang en matière de demandes d’asile, ajoute Le Monde.

Selon l’EUAA, le nombre des dossiers en attente d’une décision en première instance a fléchi de 6% en un an.

L’accélération du traitement des demandes a permis, entre janvier et octobre, l’octroi à 128 500 Syriens d’une forme de protection internationale, dont quelque 28% (près de 35 500 cas) correspondent au statut de réfugié, toujours d’après l’agence européenne.

La Belgique assure qu’environ 35 000 Syriens ont bénéficié d’une protection sur son sol au cours de la dernière décennie. La France compte quant à elle 45 600 réfugiés syriens en 2024. Ces deux pays ont chacun dit avoir reçu environ 4 500 nouvelles demandes émanant de Syriens depuis le début de cette année, deux fois plus qu’en Norvège par exemple.

Lundi, le ministère français de l’intérieur démissionnaire a affirmé « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie ». L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a ensuite précisé « suivre attentivement la situation en Syrie », d'après la même source.